Ce projet, initié par Erwan Gomez, professeur d'Arts plastiques du collège Jacques-Yves Cousteau de Bussy-Saint-Georges, a été réalisé en partenariat avec Maïssa Toulet, artiste plasticienne, qui est venue intervenir auprès des 20 classes de l'établissement (550 élèves).

        Ils se sont interrogés avec les élèves sur ce qu'était une ville, qui n'est autre qu'une mosaïque d'époques et de styles architecturaux en perpétuelle évolution, puisqu'on ne cesse de transformer, détruire et reconstruire. Malgré des époques différentes, des styles différents, des tailles différentes, des formes différentes, les éléments architecturaux coexistent pour créer une ville.

         Le projet a été pensé en reprenant cette idée avec les élèves, en proposant une ville totalement éclectique. La technique du moulage en latex à partir de monuments-souvenir ainsi que la technique du moulage par empreinte (technique de moulage à usage unique à partir d'empreintes réalisées dans des blocs d'argile) ont permis une reproductibilité rapide de modules d'architectures. Les élèves ont également travaillé la patine pour faire ressortir les éléments en bas-relief, mais également l'habillage des façades, par collage d'éléments bidimensionnels, reprenant toujours cette idée d'un mariage éclectique de différentes époques et de différents styles architecturaux.

        L'assemblage a également été privilégié dans le cadre de ce projet. Les élèves ont été amenés à réfléchir comme des archéologues, de sorte à faire croire qu'on ait retrouvé ces bâtiments dans des sortes de ruines de ville imaginaire. Ils ont été également invités à penser comme des architectes pour pouvoir construire ces monuments à partir des différents modules obtenus, tel un jeu de construction analytique.

        L'ensemble crée une installation, réalisée par les élèves de l'option Arts plastiques du collège, qui ont réfléchi à la mise en scène et à la mise en espace de ces différents modules réalisés collectivement par les 20 classes sur deux semaines.